Le polo de rugby, la marinière et le pull Henley
Le rugby est né au milieu du XIXe siècle en Angleterre. Deux clubs, fondés la même année, en 1880, cultivent alors leur gémellité́ avec des maillots similaires, rayures horizontales sur fond vert : rouges et blanches pour l’équipe des Tigers, noires et or pour l’équipe des Saints. Ayant évolué d’une chemise à un polo jersey et puis en matière technique, le maillot de rugby est passé par de biens différents aspects avant de devenir un incontournable du vestiaire masculin.
La marinière est intimement liée au monde maritime depuis le XVIIème siècle. Initialement, la marinière est une blouse (sans rayures) avec un grand col marin. Le vêtement à rayures qui est aujourd’hui appelé marinière vient d’une tenue de travail de matelots d’équipage qu’on appelait à l’époque « tricot rayé ».
Il s’agissait d’un sous-vêtement rentré sous le pantalon à pont, qui servait de protection. En 1858, elle intègre la tenue officielle de la marine française. Les rayures de la marinière permettaient aux matelots d’être bien visibles lors de manœuvres toujours dangereuses et également mieux repérés en cas de chute en mer.
Le pull Henley est premièrement utilisé comme sous-vêtement au cours du XIXème siècle.
Son absence de col et sa patte de boutonnage le rendent pratique à enfiler et confortable, notamment aux yeux des sportifs qui s’en emparent pour leurs entraînements. Preuve en est, il tire son nom de la ville anglaise d’Henley-on-Thames qui accueille depuis 1839 la régate royale : plus importante compétition d’aviron de toute l’Angleterre où les participants prirent l’habitude de l’enfiler pour ramer. Jusqu’au début des années 70, le pull « Henley » resta cantonné aux vêtements de sport et inspira notamment la patte de boutonnage des polos ou des maillots de rugby. Il faut attendre la démocratisation du t-shirt dans la seconde moitié du XXème siècle pour que ce pull trouve sa place dans le vestiaire masculin et devienne un classique aux multiples usages.